Violaine Shutz est écrivain, journaliste, dj, spécialiste de Daft Punk en France… Celle qui refuse de se considérer comme une slasheuse nous parle de son parcours et de ses projets.

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Bonjour Violaine, peux-tu nous parler de ton parcours ? Qu’est-ce qui t’a conduit à devenir journaliste ?

J’ai fait des études de philosophie, c’était une passion, je travaillais comme une acharnée et puis je me suis retrouvée un jour à me dire que je ne me voyais pas du tout être prof en fait. Et je me suis demandé ce que j’aimais vraiment, la musique était une évidence. Donc je me suis réorientée journaliste musicale. J’ai fait un DESS de conseil éditorial et une tonne de stages sous-payés où j’ai tout donné jusqu’à décrocher des piges et des emplois. Il faut s’accrocher.

La musique a-t-elle toujours été une passion pour toi ?

Oui depuis l’enfance.Mes parents étaient de grands fans de new wave, de punk, de musique classique (Satie). Mon père collectionnait le label Factory Records notamment. C’était la plus grande passion commune de mes parents avec le cinéma bizarre et l’art.

Quel regard portes-tu sur le journalisme musical d’aujourd’hui ?

Je pense qu’il est en train de mourir : crise du disque, crise de la conso, crise de la presse, ça devient de plus en plus dur. Il faut réinventer tout cas. Faire de la qualité.

Tu as récemment ressorti ton livre sur les Daft Punk, dans une version enrichie. D’où te vient cet intérêt pour le groupe ?

C’est l’un des rares groupes français à avoir tout compris.

Écrire un livre sur un groupe à la fois mondialement connu et très confidentiel… Est-ce un défi ou une torture ?

Un défi.

daftmaxi

Journaliste musicale, écrivain, dj selector… Te considères-tu comme une slasheuse ?

Non j’ai toujours préféré Axl Rose à Slash.

Penses-tu que multiplier les activités professionnelles et faire de sa passion une profession soit caractéristique de notre génération voire de notre époque ?

Oui, car il devient très difficile de vivre de sa passion, donc il faut être un vrai couteau suisse pour tirer son épingle du jeu (et bouffer autre chose que des pasta).

Quels autres domaines t’intéressent ? Aimerais-tu également en faire un métier ?

L’art en général, la cuisine, le lifestyle, le cinéma. J’aurais bien aimé être libraire ou fleuriste, un métier proche des gens.

Quels sont tes projets pour les mois à venir ?

Un livre sur Courtney Love qui paraîtra chez Camion Blanc où j’espère prouver qu’elle est plus que la veuve de Kurt.

A propos de l'auteur

Créatrice de Spanky Few