Qui n’a jamais rêvé de vivre dans une ville futuriste où tout serait possible ? C’est le rêve qu’a voulu accomplir l’architecte Paolo Soleri en créant Arcosanti dans les années 1970.

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Pour atteindre Arcosanti, il faut rouler deux heures vers le nord en partant de Phoenix (Arizona) puis prendre un long chemin de terre à travers le désert. Un panneau accueille les visiteurs : « Welcome to Arcosanti, an urban laboratory ? » et pose les premières bases. En effet, plus de quarante ans après sa création, personne ne sait vraiment quel est le rôle d’Arcosanti. Si on devait vraiment qualifier cette ville, on pourrait parler d’un lieu hybride entre écovillage, communauté, laboratoire urbain.

Quand l’architecte Paolo Soleri a crée Arcosanti dans les années 70, sa volonté était d’allier développement urbain, architecture de pointe et préservation de l’environnement. La ville a été nommée selon les préceptes de l’Archéologie, philosophie défendue par l’architecte et dont on retrouve beaucoup de principes dans des fictions telles que Le 5ème Elément ou encore Matrix. À Arcosanti, « Les bâtiments et le vivant interagissent ici comme des organes le feraient chez un être vivant hautement évolué. De nombreux systèmes fonctionnent de concert avec la circulation efficace des personnes et des ressources, les bâtiments multi-usages et l’orientation solaire qui fournit l’éclairage, le chauffage et le refroidissement des habitations. »

Un « way of life » qui a séduit entre 70 et 120 habitants (contre 5000 prévus par Soleri). Parmi eux, peu d’inconditionnels, mais beaucoup d’artistes en résidence, de vacanciers et d’étudiants en architecture. Et en matière d’architecture, Arcosanti est un curieux cas. Développé sur seulement 10 hectares sur 1643 hectares disponibles, l’espace urbain dénote. La ville se développe d’année en année par stratification, elle forme une structure complexe de 34 niveaux. Là-bas, le bois se mêle au béton, le tout dominé par une immense couple en verre et bronze. Plus loin, un amphithéâtre extérieur, vide et lunaire puis la résidence de Paolo Soleri, décédé en 2013.

Mais plus surprenant, la ville est autosuffisante et assure sa survie par la fabrication et la commercialisation de… cloches. C’est en effet la fonderie de cloche qui permet à Arcosanti de subsister et qui lui a permis de récolter par moins d’un million de dollars en 2013, dont une partie a été reversée à des fondations comme Aids, l’Unicef, Greenpeace ou Care.

Quel est l’avenir d’Arcosanti ? Fait-elle partie du passé ou est-elle un exemple pour le futur ?

Source : Le Monde / Joshua Lieberman / Archdaily

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