En matière de street art, le graffiti est roi. S’il existe plusieurs courants et tendances, personne n’avait encore innové en matière de support. Avec le projet CelloGraff, c’est chose faite.

CelloGraph-spanky-few-street-art

Les street artists Astro et Kanos, originaires du Val d’Oise, révolutionnent la manière de graffer à travers leur projet CelloGraph. Le concept est simple : s’exprimer sur un mur de cellophane, tendu entre deux arbres ou deux poteaux. Le graffiti devient alors éphémère puisqu’il disparait lorsqu’on décroche le cellophane. Ainsi, il n’engendre aucune dégradation. Et pas de dégradation, pas de punition ! « On bénéficie d’un vide juridique, précisent-ils. On ne touche pas le sol, on ne dégrade rien. Et à tout moment, on peut enlever le cellophane. Tout le monde voit bien que ça ne gêne pas ». 

À travers CelloGraph, le graffiti prend également une autre dimension, celle d’un art transportable et transposable à l’infini, comme le notent Astro et Kanos qui ont eu l’opportunité d’amener le graffiti dans des endroits où il n’a pas lieu d’être « C’est comme ça qu’on a pu graffer sur le pont Bir Hakeim, près de la Tour Eiffel ». 

Et bonne nouvelle, CelloGraph fait des adeptes : « Les gens s’arrêtent, disent “Ah, c’est super !”… C’est l’occasion de discuter avec des personnes d’horizons très différents, de 7 à 77 ans. Les seniors sont même les plus nombreux à réagir ! On se rend compte qu’en fait, ils ne sont pas du tout contre l’esthétique du graffiti. On leur montre que ce n’est pas que de la graine de racaille, et que tout ce qu’on veut, c’est amener un peu de couleur dans la ville ! » et des émules puisque les deux street artists sont invités à de nombreux festivals à travers le monde et sont suivis par d’autres graffeurs à l’image d’Evgeny Ches à Moscou.

CelloGraph-spanky-few-street-art

Crédits : Télérama – © Coloquix / © Alex Gallosi – Astro & Kanos – CelloGraff.com / © Evgeny Ches

A propos de l'auteur

Créatrice de Spanky Few