Vendredi 29 août 2014, les téléspectateurs du Grand Journal de Canal+ découvraient Mathilde Serrell, nouvelle chroniqueuse étiquetée pop culture.

Après des débuts controversés suite à une chronique sur les gamers français, Mathilde Serrell a su trouver sa place et s’imposer dans la grande famille de l’émission phare de Canal.  Mais avant de passer devant la caméra, la journaliste s’est illustrée pendant plusieurs années à la radio, dans la presse et à travers un ouvrage remarqué sur l’activisme. Retour sur un parcours hors norme.

Mathilde Serrell par Mélanie Boucheny

Bonjour Mathilde, pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Je viens de Radio Nova où j’ai travaillé 10 ans, d’abord comme chroniqueuse et reporter, puis comme animatrice, et peu à peu comme responsable de la rédaction puis directrice déléguée aux programmes. J’y suis arrivée par la presse écrite, j’étais d’abord au Monde.fr en stage, puis journaliste à la revue BLAST, animée alors par un ancien rédacteur en chef d’Actuel,  Frédéric Joignot.

Le journalisme a-t-il toujours été une vocation ?

Les journalistes ont toujours fait parti de mes héros et le désir de raconter des histoires, de saisir le monde, a toujours été là. Mais clairement vers 19 ans, c’est devenu une certitude.

Après plusieurs années en coulisses, notamment en tant que rédactrice en chef, pourquoi avoir choisi de passer devant la caméra ?

Parce qu’on me l’a proposé ! Et franchement sans oser m’y imaginer c’est quelque chose que j’avais envie de tenter un jour. Une autre forme d’écriture au fond, et je suis toujours en train de la découvrir. Ou plus précisément d’apprendre à la « torer », car oui la télévision est un sport de combat.

Comment avez-vous vécu le fait de vous retrouver exposée ?

Je n’y pas pensé, mais ça m’a fait bizarre de devoir prêter autant attention à mon apparence. Après c’est devenu un plaisir, un jeu, de se « transformer ».

Comment gérez-vous les critiques que vous pouvez recevoir ? On pense notamment à la polémique qui a eu lieu il y a quelques mois à propos des gamers.

J’avoue que j’ai arrêté les « débrief twitter » ou alors c’est sporadique.  Quant à la polémique avec les gamers, je pense qu’on s’est pris les pieds dans le second degré et qu’on nous a analysés au premier degré. Ça me désole. Il faut vraiment n’avoir rien lu ou écouter de ce que je fais depuis 10 ans pour penser que je méprise les jeux vidéos et les cultures numériques. Ça me passionne, et sans être spécialiste, j’essaye de le partager.

Aimeriez-vous êtes à la tête de votre propre émission ? Comment imagineriez-vous celle-ci ?

Alors ça ! Je ne me projette pas encore là,  je veux continuer à me plonger dans les codes de l’écriture télé pour m’amuser avec, et trouver ma respiration. En tous cas la télé c’est un outil en pleine mutation, et vu le bouleversement créatif général de l’époque c’est ces changements que je voudrais saisir, et dans des formes elles aussi nouvelles.

Vous avez écrit Combat, un ouvrage sur l’activisme publié en 2010… On ne connaît pas cette facette de vous à la télévision, en quoi ce sujet vous intéresse-t-il ?

Parce que je crois en l’esprit Colibris de Pierre Rabhi, on peut agir à son échelle et changer les choses. Dans tous les territoires. Parce que j’adore qu’on teste les limites invisibles pour les faire apparaître et les transgresser. Parce que j’adore ceux qui sont déjà en train d’inventer le futur.

Pensez-vous que l’activisme va justement être un sujet prépondérant dans les médias à l’avenir ?

C’est un sujet transversal et inspirant, ça change de la question « politiquement concrète ». Je crois aussi qu’il a tellement de visages l’activisme, qu’il y a beaucoup de formes à inventer pour en parler.

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Quelques petits sauts au micro en plus de la télé et piloter une jolie pastille pour Cannes.

A propos de l'auteur

Créatrice de Spanky Few