Imaginez une ville qui s’adapterait à vos besoins et à votre condition physique ? C’est le pari du cabinet de design londonien Ross Atkin Associates.

ville-du-futur-spanky-few

Des panneaux signalétiques qui s’illumineraient lorsque quelqu’un doté d’une mauvaise vue passerait devant eux ? Des feux de signalisation qui se prolongerait quand une personne handicapée traverserait la route ? La ville intelligente n’est peut-être pas si futuriste qu’on le pense. Le cabinet de design londonien Ross Atkin Associates imagine depuis plusieurs années ce que la ville pourrait offrir à l’humain, comme elle pourrait évoluer pour nous accompagner au quotidien. Et cela, simplement grâce à un smartphone programmé selon les caractéristiques physiques de son propriétaire. Une application enverrait un message à son environnement urbain qui s’adapterait ainsi à la personne.

Ross Atkin a travaillé avec des associations de soutien aux aveugles et déficients visuels pour faire valider le projet. «Je rêvais, et je dirais que c’est le cas de la plupart des aveugles et déficients visuels que je connais, de pouvoir me déplacer de manière indépendante et sûre où que j’aille», a commenté Steve Tyler, du Royal National Institute for Blind People. «A mon avis, la technologie peut faire tellement de choses différentes pour ce qui est de me donner des informations ou de m’en demander puis, selon mes besoins, me fournir une expérience légèrement différente de mon environnement qu’il le ferait pour quelqu’un qui est sourd, ou dont l’anglais n’est pas la langue maternelle», expliquait de son côté John Welsman, de Guide Dogs, une association caritative au profit des aveugles, dans une vidéo de présentation réalisée par l’entreprise.

«On parle beaucoup en ce moment des villes intelligentes, des communautés accueillantes envers les personnes âgées et du mobilier urbain astucieux pour aider les personnes âgées ou handicapées à se déplacer. Ce projet est une manifestation pratique de cette réflexion», a déclaré au Smithsonian Magazine Jeremy Myerson, professeur au Royal College of Art de London.

Pour le moment, ce type d’initiatives n’est qu’à l’état d’étude, comme le précise Ross Atkin, qui reste vigilant sur l’exploitation des données récoltées. «Nous ne collectons pas de données sur les déplacements et nous ne prévoyons pas de diffuser de publicités ou d’informations non sollicitées. Nous voulons vendre du mobilier urbain, pas les données des gens.»

Source : Slate

A propos de l'auteur

Créatrice de Spanky Few