DumDum, c’est le nouveau magazine musical dont le web raffole. Nous avons voulu savoir qui se cache derrière ce projet et nous avons interviewé Nico Prat, l’un des créateurs, bien connu des adeptes des réseaux sociaux, mais surtout populaire pour ses articles dans la presse musicale.

Salut Nico, pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu nous parler de ton parcours ?

Je suis journaliste au Mouv’ ainsi que dans différents magazines (Technikart, Tsugi et Voxpop). Avant ça, il y a eu l’ESJ et un maximum de stages. J’ai même bossé chez Pleine Vie, le mag pour les vieux.J’ai 27 ans et aucune maladie.

Le journalisme et plus particulièrement le journalisme musical, c’était une vocation ou tu es tombé dedans par hasard ?

Clairement une vocation. Je sais que c’est ce que je veux faire depuis que j’ai 13 ans, je crois. J’ai un oncle journaliste, je pense que c’est de sa faute si j’en suis là aujourd’hui.

Quelle a été ta meilleure interview ? Et la pire ? Et enfin, qui rêverais-tu d’interviewer ?

La pire, c’est de loin celle avec Anton Newcombe. Je sortais tout juste de l’école, et c’était l’époque où il buvait beaucoup (en tout cas beaucoup plus qu’aujourd’hui). Il mangeait une omelette avec les doigts et ne voulait pas me répondre. C’était le premier papier commandé par Voxpop, pour moi c’était un truc de malade, je voulais à tout prix faire mes preuves. Ma deuxième question l’énerve, et il veut me péter la gueule. L’attaché de presse finit par nous séparer, et je n’ai rien à rendre au magazine. Donc de loin la pire, mais un super souvenir. La meilleure, je ne sais pas. Peut-être Anton Newcombe aussi. Mais je ne rêve d’interviewer personne. Rencontrer ses idoles, ça ne peut qu’être décevant. Sauf peut-être Springsteen. Ok je veux interviewer Springsteen.

Nico Prat

Nico Prat

Tu as crée DumDum Magazine avec d’autres journalistes, quel est le concept de ce nouveau magazine en ligne ?

C’est un projet né dans la tête d’Anthony Mansuy. Il n’y a pas de concept, mais une ambition : proposer un magazine musical en ligne de qualité. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en avait pas déjà, bien sûr. On veut juste être le meilleur. Une ambition souvent vue comme de la prétention, mais bon. On veut aussi être défricheur : on va d’ici quelques semaines mettre en place notre système d’abonnement, permettant de télécharger des compilations de découvertes. On est aussi un peu grandes gueules, d’où la rubrique Clash. Pas de concept donc, juste un beau magazine en ligne avec des opinions et du contenu.

Qu’est-ce qui vous a motivé à créer DumDum alors que le web regorge de magazines musicaux en ligne ?

On voulait le nôtre. Et on voulait lire ce qu’on ne lisait pas ailleurs. Ce qui est la raison numéro un au moment de se lancer dans une telle aventure.

En quoi DumDum est-il différent des autres magazines musicaux en ligne ? Peut-on dire qu’il y a moins de langue de bois, plus de clash ?

On peut le dire. Nos compilations seront un plus aussi. Après, notre objectif n’était pas de se démarquer à tout prix des autres. On retrouve chez DumDum des chroniques, comme partout. On souhaite juste proposer un point de vue, des idées. Et un beau site.

Pensez-vous déjà à une version papier de DumDum ?

Non. Et ça n’arrivera pas.

Au-delà de tous les supports pour qui tu travailles, tu es aussi le roi des réseaux sociaux, souvent cité en référence. Quel est ton secret ?

Ni roi ni référence, même si c’est gentil. Franchement, je me contente de poster ce qui m’amuse ou m’intéresse au moment où ça m’amuse et où ça m’intéresse. Rien de plus. Si certaines personnes suivent, j’en suis ravi.

Penses-tu que quand on se lance dans un projet aussi ambitieux que DumDum, il faut justement faire appel aux réseaux sociaux et plus généralement au personal branding pour que ça fonctionne ?

Carrément au personal branling même. Le site a été financé par les internautes. On ne pouvait pas aller les voir en leur disant « on va faire de notre mieux, ce ne sera pas forcément dément ». Au contraire, on voulait faire le meilleur magazine en ligne qui soit, et on l’a dit.

Pour finir, quels sont les projets de DumDum pour 2013 ?

Une grosse soirée. On est en train de boucler la prog. Et le reste : tu verras bien !

 

A propos de l'auteur

Créatrice de Spanky Few