Certains plaquent tout pour devenir artisans. Pour d’autres, c’est une vocation. Nous avons rencontré la talentueuse Fanny Richard, céramiste. Elle nous parle de son parcours, de son art et de sa vision de l’artisanat.

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Fanny, comment choisit-on de devenir céramiste, est-ce un hasard ou une vocation ? 
La céramique est venue à moi par étape. J’ai découvert le plaisir de modeler la terre dans mon enfance, mais j’ai d’abord commencé par des études de design textile. Par contre quand je me suis remise à toucher la terre pour mon diplôme de fin d’études textile, le besoin de la façonner et d’explorer ses infinis possibles ne m’a plus quittée!
Comment vous définissez-vous ? Comme une artiste, une créatrice, un artisan ou un peu de tout ça à la fois ? 
Je dirai plutôt un peu de tout ça à la fois et surtout parce que je ne crois pas qu’une catégorie soit pertinente dans un métier comme celui-là. Mon travail parle mieux de ce que je suis qu’un seul mot qui ne laisse pas forcément l’espace pour exister pleinement.
Être artisan, qu’est ce que cela veut dire aujourd’hui ? 
Pour moi être artisan aujourd’hui c’est renouer avec l’intuition, la simplicité et l’écoute des éléments qui nous entourent. C’est aussi relier corps et esprit, faire et penser.
Pensez-vous que des parcours tels que le vôtre contribuent à revaloriser la filière artisanale, parfois injustement considérée ?
Je l’espère! En tout cas il est vrai qu’il est urgent de dépoussiérer l’image de l’artisanat et de montrer qu’il existe une scène contemporaine qui mérite toute l’attention du public.
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Comprenez-vous que des gens qui quittent un job confortable dans un bureau pour se lancer dans l’artisanat et la création ? 
Bien sûr. Le confort peut parfois être anesthésiant…
À quels défis êtes-vous confrontés au quotidien ? 
Au défi de rester fidèle à ce que je suis malgré les doutes ou les errances, à celui de vivre dans le présent, à celui d’être toujours dans l’exigence d’un savoir-faire ancestral. Mais la liste est longue et c’est ce qui fait que ce métier est si riche.
Transmettre votre savoir-faire, c’est important ? 
Oui, très. Parce que c’est partager, guider et s’enrichir. Parce que c’est ouvrir le champ des possibles et faire grandir la pratique de ce savoir-faire.
Enfin, pouvez-vous nous parler de votre actualité pour la rentrée ? 
Mes dessins partent au Japon pour une exposition qui débutera à Tokyo en octobre et je participerai à l’événement Klindoeil au Pitchfork Festival fin octobre. Toute mon actualité est à retrouver sur ma page Facebook !
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A propos de l'auteur

Créatrice de Spanky Few