Sous le prétexte de la satire et de l’humour, peut-on écrire et/ou éditer un livre qui fait l’apologie de la cruauté envers les animaux ?

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Car n’en déplaise à la maison d’édition Les Requins Marteaux et à l’auteur Vivien Lejeune Durhin – qui se présente sur Facebook comme un fervent défenseur de la cause animale – c’est bien ce qu’est le livre Cruelty to animals. Un manuel en textes et en images expliquant comment torturer un flamant rose, un chat ou un insecte. Le tout par ordre alphabétique et avec schémas explicatifs. « Pathétique », « Lamentable » selon certains. Pour d’autres, ce manuel serait prétexte à la réflexion, une manière subversive de lutter contre la cruauté envers les animaux… Raisonnement tortueux ? On ne vous le fait pas dire.

On pourrait aussi penser à une malheureuse tentative de buz de la part d’une maison d’édition qui se présente comme « une structure des plus atypiques dans le milieu de la bande dessinée« . Surtout quand on voit la manière dont elle réagit aux articles négatifs à propos de Cruelty to animals. En effet, le 5 octobre, le site vegactu publiait un article indigné à propos du livre. Sous l’article, des commentaires scandalisés et une réponse intéressante des Requins Marteaux : « C’est pas vraiment que ça nous embête, ça fait une bonne promo« . Deux jours plus tard, la maison d’édition réagissait sur Twitter : « Le livre est pas encore sorti qu’on reçoit déjà nos premiers rats morts« .  Hummm…  Tel un homme politique, elle demandait aussi qu' » Avant de lancer une chasse aux sorcières, vous auriez d’ailleurs pu prendre la peine de nous contacter, ou de vous renseigner, voir même de lire le livre. Cela vous aurait permis d’enrichir un peu votre propos« .

Peut-on rire de tout ? Où s’arrête l’humour et où commence le mauvais goût ? A une époque où certains jettent les chats contre les murs, peut-on encore sortir ce genre de livres en espérant ne pas s’attirer les foudres des défenseurs d’animaux de tout bord, et jouer les étonnés ?

Puisque Les Requins Marteaux paraissent incompris, offrons-leur une tribune. Chez Spanky Few, nous sommes ouverts à la discussion bien que naturellement contre ce type d’ouvrage – si alternativement éducatif soit-il. Et nous aimerions comprendre comment Cruelty to animals peut-il se présenter comme un livre servant la cause animale. Et on ne demande qu’à être convaincus !

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