Après Eugénie, on poursuit notre série sur les musiciens avec Valentin Durup. Rencontre avec un personnage talentueux et charismatique.

Crédits : Mélanie Fazi

Crédits : Mélanie Fazi

Hello Valentin, peux-tu nous parler de ton parcours ?

Salut ! Alors…. j’ai commencé la musique très tôt, solfège au conservatoire, cours particuliers de piano, puis guitare classique. J’ai ensuite découvert Hendrix et la guitare électrique vers 12 ans. J’ai commencé à jouer dans des groupes de rock, et j’ai eu la chance de jouer au Printemps de Bourges à l’âge de 14 ans avec mon groupe de l’époque.

J’ai plongé plus tard dans le hip-hop, délaissant la guitare pour un long moment. J’ai commencé à écrire, découvert les machines et la musique sur ordinateurs, et fait de la prod exécutive de mixtapes et de disques de rap dans une structure indé. J’ai continué mes études en parallèle pour aboutir à une licence de Psychologie, puis je suis retourné à mes premières amours en suivant un an de formation en guitare électrique avec Pierre Chaze à l’ école ATLA.

J’ai commencé peu après à intégrer petit à petit le circuit professionnel, principalement en tant que musicien de scène, tout en donnant des cours d’instruments (piano, guitare, basse, batterie) jusqu’à aujourd’hui où je ne fais plus que ça.

La musique a-t-elle toujours été une passion pour toi ?

Une passion je ne sais pas… je crois que je voulais être peintre plutôt que musicien ! Comme quasiment tous les gamins, j’avais horreur des cours de solfège et j’aurais souvent préféré regarder la télé plutôt que d’aller à mes cours de piano si on m’avait donné le choix.

Par contre il y a toujours eu un piano chez mes parents, et pas mal de vinyles, principalement de la musique classique, du rock des années 50 à 70, de la chanson française, un petit peu de jazz. J’ai toujours composé des petits morceaux et écouté beaucoup de musique. Cela me transportait. J’ai donc toujours baigné dedans, mais c’était quelque chose de naturel, sans que j’y prête attention plus que ça.

La vraie révélation s’est faite à l’adolescence, je me jetais sur ma guitare en rentrant des cours et je pouvais passer des heures à jouer.

Ensuite sont venus les premiers concerts, l’adrénaline qui va avec, la première fois que j’ai relevé la tête de mon instrument en concert et que j’ai vu des gens pogoter et slammer devant moi… c’était une sensation incroyable !

Parle-nous des groupes avec qui tu joues et de ton rôle au sein de ces groupes ?

Ces derniers temps il y a:

Robi, que j’ai accompagnée à la basse et aux machines sur la tournée de son premier album. Mon rôle à été à la fois de reprendre les parties du disque, et aussi de tenter d’apporter quelque chose d’un peu différent en concert. J’ai ensuite eu le plaisir de participer à l’enregistrement du second album qui doit sortir début 2015.

Mélissa Laveaux également, que j’ai eu la chance d’ accompagner cette année en tant que guitariste sur plusieurs dates, en France et en Europe.

Otomne, le groupe d’Antoine Rault, à la guitare toujours.

La Canaille, un super projet porté par le rappeur et auteur Marc Nammour, au sein duquel je joue des machines, du clavier et de la guitare. Nous venons tout juste de monter le nouveau set, pour la tournée de son nouvel album, « La Nausée ».

Wes+ern, le groupe que je partage avec Elise Blanchard et Alexis Bossard dans lequel je chante, compose, écrit,  et joue principalement de la guitare et un peu de clavier. Nous sommes en plein dans l’enregistrement de notre premier EP !

Comment un musicien peut-il gérer au mieux les différents styles des groupes pour qui ils jouent ?

En général, les gens ne t’appellent pas au hasard, on ne m’appelle jamais pour jouer de la contrebasse dans un groupe de jazz ! Ça se fait donc assez naturellement, les gens connaissent  ta culture, ton son, ton énergie, et tu fais souvent des rencontres par l’intermédiaire de gens avec qui tu as déjà joué… Plus ta culture est large et tes oreilles ouvertes bien sûr, plus il est possible de s’adapter aux différents projets. Le travail du son aussi est important, car il permet à la fois de s’adapter et d’apporter éventuellement  quelque chose de plus personnel.

Qu’en est-il des différents égos et personnalités à qui un musicien est confronté ?

Le premier égo auquel est confronté un musicien, comme tout le monde, c’est le sien. On passe tous par des phases de confiance et de doute. Et puis monter sur scène c’est s’exposer de manière directe à la fois aux regards et aux critiques, chacun gère à sa manière. En général ça se passe très bien!

Avec l’évolution de l’industrie du disque, le rôle d’un musicien jouant dans plusieurs groupes évolue-t-il lui aussi ?

Je ne sais pas. J’ai l’impression qu’il y a toujours eu des side projects, des rencontres, des échanges. En revanche,  peut-être  qu’il est  encore plus difficile, voir impossible de vivre de la musique avec un seul projet, surtout en tant qu’accompagnateur.

Aimerais-tu un jour créer ton propre groupe, composer tes morceaux et pourquoi pas, chanter ?

C’est le cas, avec mon groupe Wes+ern!

Dans quel groupe à forte notoriété aurais-tu aimé jouer ?

Led Zeppelin ?

Le mot de la fin ?

C’est cool de s’intéresser à ceux qui ne sont pas forcément toujours au premier plan, merci !

 

A propos de l'auteur

Créatrice de Spanky Few